Quitter ce mode de production agricole de surexploitation des sols implique:
une absence de choix pour les citoyens consommateurs, car les choix immenses actuellement proposés sont la conséquence d’une surproduction intensive qui lamine les sols et la biodiversité. Mais la quantité sera logiquement remplacée par la qualité des produits et in fine améliorera notre santé.Le retour aux consommations locales (le » locavore ») aura donc pour corollaire un choix plus limité de produits, évitant ainsi la gabegie actuelle de 30 à 40 % des produits alimentaires qui finissent à la poubelle. Tous autant que nous sommes, nous devrons nous adapter à cette nouvelle réalité des modes de consommations.
Le Passage au bio devra être supporté collectivement
Bien évidemment, il faut produire « bio » pour protéger notre planète et notre santé. Pas le bio marketing que chaque enseigne tente de nous vendre pour se donner bonne conscience et continuer à engranger de confortables dividendes. Mais une véritable démarche vertueuse de transition écologique. Et là encore, cela ne pourra se faire, dans les exploitations agricoles actuelles où l’agriculteur, l’éleveur, sont soumis aux logiques du diktat capitaliste mondial dont le profit à tout prix est le seul moteur. Où seuls les tricheurs et » les exploiteurs « s’en sortent. Par ailleurs, il faudra gérer collectivement les aléas climatiques, toujours plus aïgus du fait du réchauffement climatique (inondations, grêles, tempêtes, sécheresse.....), ne pas laisser ce risque majeur aux seuls exploitants et éviter ainsi leur disparition programmée suite à des situations financières inextricables(suicide, faillite...).
Quelles solutions ?
Pour ma part, je pense, qu’il faut créer des fermes collectives où les agriculteurs actuels seront employés, selon leur savoir faire, comme des cadres et qu’ils pourront employer des travailleurs jeunes pour réaliser cette transition vers un bio vertueux. Car pour substituer à l’utilisation massive de pesticides et autres engrais chimiques (y compris OGM = Organismes Génétiquement modifiés), il faudra une main d’oeuvre abondante, qualifiée pour continuer à assurer des rendements en adéquation avec la population à nourrir. Ce qui, il faut bien le constater actuellement, est impossible dans la pression des marchés mondiaux avec les conséquences désastreuses en matière d’environnement et, au delà, des revenus insignifiants de beaucoup d’agriculteurs ou d’éleveurs…
Où puiser cette nécessaire main d’oeuvre ?
Nous savons que le travail se fait et se fera de plus en plus rare sous l’influence des technologies de mécanisation et de l’informatisation des processus industriels et tertiaires.
Seuls nos dirigeants (Droite, République en marche arrière et gauche molle…) feignent encore de le croire pour mieux assurer la richesse de ceux qu’ils servent.
Pour vous en convaincre, je vous renvoie aux rapports de l’OXFAM OXFAM ici et son observatoire des inégalités …. Pour le reste, nous devons envisager une société qui rompt avec les dogmes absurdes et suicidaires (concurrence- compétitivité- casse des services publics et des acquis sociaux ...) du libéralisme financier >
A noter que ceux qui prônent le moins d'impôts, moins d'Etat, d'acquis sociaux, de services publics... sont capitalistes pour la privatisation des bénéfices et communistes quand il s'agit de mutualiser leurs pertes…. Certains parlent du Revenu Universel, d’autres de la gratuité des moyens de vivre (nourriture - logement - santé - école - énergie - transport….Voir Paul Jorion) avec évidemment une limite à définir. Ceci implique que les secteurs clés de l’économie collective soient gérés par la République et ne soient plus livrés aux appétits financiers et destructeurs des grands groupes privés ( Santé - Education Nationale- Transports et énergies écologiques- eau - secteur bancaire - recherche fondamentale ….).
Dans ce type de société sociale et écologique, nous pourrons ainsi attribuer un travail ou plutôt une contribution au bien public commun à chacun de nos citoyens en fonction de ses capacités et en retour la gratuité d’un minimum vital. Nous pourrons réaliser à mon avis, à cette seule condition, la transition écologique de l’Agriculture, mais aussi de l’industrie et de toutes les activités humaines…...
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