citation de Costa Gavras
Explications: les députés sont élus avec divers nombres de voix :
Pourtant quand ils votent des lois, ils valent tous une voix
Encore plus édifiant, pour ceux qui douteraient encore du caractère anti démocratique des institutions de la cinquième République. Voici les résultats officiels du ministère de l'intérieur (Ministère Intérieur ici)
Synthèse: on peut donc en déduire que seulement 13,44 % des inscrits et 28,21 % des exprimés au premier tour adhèrent indiscutablement au programme de Macron et de son mouvement La République En Marche (LREM) qui imposent donc aux autres, avec ce système majoritaire, soit aux 86,56 % des inscrits et 71,79 % des votants du premier tour une politique pour laquelle ils n'ont pas voté....
LREM avec ce système injuste obient 308 députés (soit 53,4 % et donc la majorité absolue) Au vote à la proportionnelle où chaque voix compte Chaque parti aurait obtenu
Cette élection à deux tours a aussi tendance à installer des baronnies régionales et locales, exception Française, sur des décennies, traduisant une confiscation des pouvoirs et ne permettant pas aux idées nouvelles d’éclorent et donc de renouveler les comportements, les idées et les personnels politiques.
Le non cumul des mandats et les mandats limités à deux sessions me semblent aussi favoriser ces émergences indispensables à une vie démocratique saine et efficace.
C’est pour cela que je préfère le vote à la proportionnelle qui représente réellement ce que pense les citoyens à un moment T. Ce n’est pas parfait, mais c’est déjà plus juste et le citoyen lambda n’aura pas l’impression d’être dépossédé du pouvoir qu’il acquiert en démocratie digne de ce nom.
De plus, l’ancrage actuel du député sur le territoire le livre à l'influence des lobbies locaux (chasseurs, viticulteurs, agriculteurs, gros contributeurs à l'économie locale......)
Pour éviter “le hors sol du député” élu à la proportionnelle, il devra, avant de se présenter au suffrage, avoir été élu d'une collectivité locale pendant 10 ans ou appartenir au monde du travail, du syndicat ……
Conclusion : Il est donc clair qu’il faille une République basée sur une majorité élue à la proportionnelle qui permette de créer les conditions de compromis de plusieurs tendances sur une politique précise, avec éventuellement des principes pour éviter la paralysie des institutions…..Et, comme partout en Europe, un président destiné à une représentation symbolique et éventuellement des pouvoirs pour garantir la constitution.
Je rappelle aussi que la modification de la constitution doit être avalisée par les ⅗ du congrès (Assemblée Nationale + Sénat) sur convocation du président de la République. On peut donc, là encore, vérifier que ceux qui ont le pouvoir de modifier la constitution Française, fondements de la République, ne détiennent pas vraiment le mandat du peuple souverain, étant donné le caractère anti-démocratique des élections à deux tours démontré plus haut.